lundi 29 novembre 2010

Sur la couleur

La palette de Cézanne

"Il faut devenir classique par la nature, c'est-à-dire par la sensation", selon Cézanne.

"Ne peins jamais qu’avec les  trois couleurs primaires et leurs dérivées (...)". Le mélange, à quantités égales des complémentaires, produit des gris neutres, à quantités inégales, des tons rompus . Selon la lettre de Cézanne à Emile Bernard, la palette de Cézanne est:
     - jaune, jaune de Naples, jaune de chrome, ocre jaune, terre de Sienne naturelle, terre de Sienne brûlée
     -bleu de cobalt, bleu d’outre- mer, bleu de Prusse, noir de pêche
     -vermillon, ocre rouge, laque de garance, laque carminée fine, laque brûlée

" J’ai à travailler toujours, non pas pour arriver au fini, qui fait l’admiration des imbéciles. Et cette chose que vulgairement on apprécie tant n’est que le  fait d’un métier d’ouvrier, et rend toute œuvre inartistique et commune. Je dois chercher à compléter pour faire plus vrai, et plus savant " (Cézanne à sa mère, en 1874, à 34 ans.)

Le jaune 

"Dans la Connaissance de l'Est, j'ai dis ce que je pensais de la lumière qui est un impact sur les différentes substances dont se compose la chose illuminée, qui répondent par des couleurs. Le centre des couleurs est le jaune qui est la réponse la plus directe et la plus rapide à l'impulsion. De chaque côté, il détermine comme des métamorphoses le bleu et le jaune, équivalentes. De même que dans un fleuve de chaque côté des courants et à l'ivresse il y a deux contre-courants. Il y a passage du plus clair au moins clair. Non pas du rouge au violet mais du jaune d'une part vers le bleu, et d'autre part vers le rouge." 
(Paul Claudel, correspondance à André Suarès)